D’où est venue l’idée d’expérimenter la S4J ?
Depuis plusieurs années, notamment après le Covid, Com’ des Enfants s’est engagée en RSE et en SQVT pour apporter un nouveau regard sur le monde du travail.
Nous travaillons sur des sujets très inspirants et centrés sur les différences générationnelles, nous sommes donc très bien placés pour étudier nos publics et en priorité nos collaborateurs.
Après 17 ans d’existence, notre équipe a évolué, nos juniors ont grandi et sont devenus des seniors et puis maintenant je peux avouer que j’ai 20 ans d’écart d’âge avec les nouvelles recrues !!! Ce gap est énorme surtout quand on voit comment le management a évolué depuis le covid… Il en faut des remises en question pour s’adapter à ces changements.
Dans une démarche d’amélioration de la qualité de vie au travail (lire aussi : « Le bien-être au coeur de notre agence »), je sondais régulièrement mon équipe sur ses attentes, sa vision du travail et surtout le nécessaire équilibre vie perso/vie pro et son besoin de flexibilité.
En 2022, nous avons convenu d’un nouvel aménagement des horaires de travail pour permettre à l’équipe de profiter de RTT. Pour s’accorder plus de respiration, notamment sur des métiers qui demandent beaucoup d’énergie, de concentration, d’idées créatives.
Le cerveau doit se régénérer et nous devons trouver de plus grandes respirations face aux nouveaux enjeux qui challengent quotidiennement nos métiers.
C’est dans cette réflexion que fin 2023, j’ai souhaité aller encore plus loin dans le confort de travail, l’équilibre vie perso/vie pro et la prévention des risques santé de nos métiers, pour éviter à notre Team les grands maux de notre siècle : stress, burn-out, charge mentale, difficulté de concentration…
Du point de vue de l’agence, j’avais aussi ce besoin de nous remettre en question sur notre performance, notre productivité… pour trouver des moyens de l’analyser, et de l’augmenter.
Personnellement, je suis aussi convaincue que quand on aime ce que l’on fait, qu’on le fait avec passion, on peut aussi facilement se laisser happer par son travail et perdre pied personnellement.
Quand j’étais junior en agence, je finissais généralement entre 20 et 22h et mon boss de l’époque me disait « si tu fais autant d’heures, c’est que tu es mal organisée ! » ; au début vexée, j’ai compris plus tard… Le présentéisme a sonné le glas de la productivité. Je ne suis pas en accord avec ces agences qui prônent les charrettes jusqu’à épuisement de leurs salariés juste pour prouver qu’ils ont tout donné, pas d’accord quand un client demande un travail en 3 jours qui généralement prend 3 semaines… cela déprécie la ressource créative et dévalorise l’humain. Je suis persuadée qu’une personne donnera le meilleur d’elle-même si on valorise mieux son travail, si elle se sent en équilibre, heureuse de rentrer chez elle tout comme elle l’est d’aller travailler.
L’image des agences doit aussi être redorée si nous souhaitons que nos métiers de Conseil et de Création restent attractifs pour les nouvelles générations à venir.
À mon sens, c’est notre rôle de dirigeant/manager d’innover, de casser des codes archaïques et de faire en sorte d’apporter à l’équipe un équilibre salutaire et dont ils pourront bénéficier longtemps pour améliorer leur bien-être, leur santé et préserver leur sphère familiale.
Et avoir 47 jours de repos supplémentaires par an, c’est sacrément profitable !
On redonne de l’importance à la vie personnelle en rééquilibrant le temps entre pro et perso, sans perdre de pouvoir d’achat. C’est une véritable avancée sociale.
Par Shirley Curtat-Cadet, directrice & fondatrice de l’agence Com’ des Enfants.